Pollution digitale, une prise de conscience

Exactement comme hier les consommateurs se demandaient si un dépliant publicitaire dans leur boîte aux lettres valait la quantité de papier et d’encre utilisée, ils se demanderont légitimement demain si l’intérêt de recevoir une newsletter par email est à la hauteur de l’énergie consommée ou pourquoi tel ou tel site est si gourmand en ressources processeurs et bande passante alors qu’il vend des produits biologiques. Greenpeace a déjà publié un rapport nommé « Clicking Clean » évaluant les performances énergétiques des principaux acteurs mondiaux du digital, qui épingle Netflix, Twitter ou Spotify. D’autres, comme Google s’en tirent un peu mieux car ils utilisent massivement des sources d’énergie renouvelables. En France les 100 premiers sites internet consomment chaque année l’équivalent de l’énergie nécessaire à l’alimentation électrique de 3 000 foyers. Bientôt tous les sites web, les applications, ou les contenus digitaux des entreprises seront jugés par les consommateurs à travers le prisme des efforts faits pour limiter leur empreinte carbone. C’est la fin d’une époque où l’on pensait que produire digital c’était produire propre puisqu’on ne percevait aucune émission visible. On dénonce désormais la pollution numérique.